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Italo Svevo, portrait
Livia Veneziani et Lina Galli
Écrite en 1950 par la femme de l’auteur, traduite en anglais seulement en 1990, puis en allemand en 1994, cette biographie d’Italo Svevo (1861-1928), un des plus grands romanciers du XXe siècle, n’avait à ce jour jamais été traduite en français.
Italo Svevo, pseudonyme d’Ettore Schmitz. Écrivain italien, pionnier du roman psychologique, auteur notamment de La Conscience de Zéno, qu’on a qualifié de « Proust italien ». Né en 1861 à Trieste (ville qui fait alors partie de l’Empire austro-hongrois et qui le restera jusqu’en 1918), Italo Svevo gagne sa vie dans le commerce, mais est avant tout un amoureux des lettres. Il ne connaîtra la célébrité qu’en 1923, notamment en France, grâce aux bon soins de Valery Larbaud et de Benjamin Crémieux, son traducteur, mais surtout aux encouragements et aux louanges de son professeur d’anglais, James Joyce, rencontré à Trieste en 1907 et qui restera son ami jusqu’à sa mort en 1928.
Formats :::
Papier - ISBN 978-2-9814868-2-0 - 20$
Epub - ISBN 978-2-9814868-9-9 - 13,99$
Parution : 27 mai 2019
Extrait
« Je crois, je crois sincèrement, qu’il n’y a pas de meilleur moyen pour arriver à écrire sérieusement que celui de gribouiller quotidiennement. On doit tenter de mettre au jour ce qui repose au plus profond de soi-même, chaque jour un son, un accent, un résidu fossile ou végétal de quelque chose qui soit ou non la
pensée pure, qui soit ou non sentiment, mais qui soit bizarrerie, regret, une douleur, quelque chose de sincèrement et entièrement disséqué, et rien de plus. Autrement on tombe, le jour où l’on se croit autorisé à prendre la plume, dans des lieux communs, pervertissant cette chose qui nous est propre, faute de l’avoir suffisamment explorée Bref, il n’y a pas de salut ailleurs que dans la plume. Celui qui croit pouvoir écrire un roman en écrivant une demi-page par jour et rien d’autre fait fausse route. Par ailleurs, cette petite page écrite sous l’impression d’un moment donné, de la couleur du ciel, du son de la voix d’un semblable, ne deviendra jamais plus que ce qu’elle est : la page la plus sincère d’une impression trop immédiate et violente. Il ne faut pas penser
rassembler, avec de telles pages, quelque chose de majeur. Napoléon avait l’habitude quand il ne voulait pas oublier de prendre des notes sur un petit bout de papier, qu’il déchirait ensuite. Déchirez, vous aussi, vos papiers ou fourmis littéraires ! Laissez votre pensée vagabonder autour des mots par lesquels vous avez un jour établi un concept, travaillez ces mots, modifiez-les, en partie ou en entier, mais ne permettez pas que ce premier jet immature de la pensée se fixe aussitôt, empêchant toute progression future. »
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On en parle
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— GoodReads
— Publishers Weekly
— Washington Post
